Conférence par Christine Félix, enseignante-chercheuse, Université Aix Marseille.

 

Mardi le 16 mai, 12h00 à 13h30
LOCAL A9-162
(campus principal UdeS)

La conférence concerne un projet de film documentaire réalisé dans une des villes les plus pauvres et les plus inégalitaires de France, au sein d’un quartier dont le niveau de pauvreté est exceptionnellement élevé.

Le projet de ce film documentaire vise à croiser les regards entre recherche, terrain et formation autour des dynamiques éducatives contribuant à la réussite éducative de l’ensemble des élèves et se nouant entre différents acteurs (scolaires, associatifs, familiaux) au sein d’un territoire d’éducation prioritaire. Ce projet interroge directement les enjeux de coopération entre l’école, le collège, les parents, le quartier, notamment par le biais de la question du travail personnel des élèves et de sa circulation entre divers espaces, en montrant ce qui se joue pour chacun des acteurs concernés.

« Sans angélisme ni misérabilisme »[1], il s’agit de saisir l’opportunité de parler des quartiers prioritaires où les difficultés économiques, sociales et éducatives sont les plus fortes, et de dépasser l’image négative de ces territoires pour en mesurer une plus juste réalité. C’est l’occasion de rappeler que les parents ne démissionnent pas plus que les enseignants se désintéressent de leur métier. L’occasion aussi de (re) dire que l’Ecole ne peut pas tout, et pas toute seule ! Des partis pris que je vous propose de mettre en discussion à partir du visionnage de quelques extraits du film en construction.

Par ailleurs, nous évoquerons la question méthodologique. Cherchant à contribuer à la création d’espaces d’interconnaissance, dans une « parité d’estime », le cadre méthodologique que je mobilise se veut porteur de deux fonctions principales que je propose également de mettre en discussion lors de la conférence :

  • Une fonction de production d’un objet concret, le documentaire, qui matérialise tout le processus engagé dans ce projet. Un objet qui doit pouvoir s’exposer publiquement, servir de ressource pour susciter le débat et la controverse dans les espaces sociaux où il est présenté.
  • Une fonction de co-développement des compétences des participants à cette production devant leur permettre au bout du compte d’utiliser ce documentaire dans des espace-temps qui les concernent (formation, animation de quartier, ateliers associatifs, …). 

Je fais ici l’hypothèse que les solutions viendront des acteurs de terrain en vue de permettre de se saisir de son rôle spécifique et complémentaire en vue de contribuer à une meilleure réussite de tous les élèves.

Christine Félix, enseignante-chercheuse en SCE, en collaboration avec Agnès Maury, vidéaste[2] et les divers partenaires impliqués dans la co-conception et réalisation du film documentaire (élèves, familles, enseignants, Principal du collège Quinet, Directeur Ecoles st Charles 1 & 2, personnels éducatifs, associatifs, chercheurs).

[1] Propos tenus par le principal du collège Quinet lors de la co-conception du projet « visite du quartier organisées par les habitants à l’adresse des enseignants stagiaires.
[2] https://www.lesfilmsdupapillon.com

 

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