Innovation agripreneuriale numérique pour la résilience post-pandémique chez les femmes et les jeunes personnes réfugiées du camp de Nakivale

Jean Gabin Ntebutse (chercheur principal) de la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke a récemment obtenu deux importantes subventions de recherche pour la mise en œuvre d’un projet interdisciplinaire et international au Ouganda. Ce projet s’intitule Innovation agripreneuriale numérique pour la résilience post-pandémique chez les femmes et les jeunes personnes réfugiées du camp de Nakivale.

À l’équipe de recherche s’ajoutent également, à titre de co-chercheuses, Angella Musiimenta (co-chercheuse principale côté Ouganda) de l’Université de des sciences et technologies de Mbarara, Jo Anni Joncas de la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke, Aline Niyubahwe de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, ainsi que la Dre Joyce Tamale de Capital Solutions, une entreprise à vocation sociale basée au Ouganda.

L’une des subventions, d’un montant de 499 982$ étalé sur deux ans, provient du Fonds Nouvelles frontières en recherche (FNFR), lequel est financé par le CRSH, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie ainsi que par les Instituts de recherche en santé du Canada.  L’autre subvention provient du Centre de recherches pour le développement international (CRDI), représente une somme de 200 000$ sur deux ans.


Les personnes réfugiées sont généralement exposées à des taux élevés de pauvreté et d’insécurité alimentaire et la pandémie de COVID-19 n’a fait qu’exacerber les multiples crises auxquelles sont confrontées ces personnes. Cela est particulièrement vrai des femmes et des jeunes. Dans le camp de personnes réfugiées de Nakavale, en Ouganda, par exemple, les femmes et les jeunes représentent plus de 70 % de la population réfugiée et ces personnes sont confrontées à une extrême pauvreté. Seul un quart des jeunes de 15 à 24 ans exercent une activité économique, principalement dans le domaine des cultures et des légumes, mais ces activités ont été touchées par la pandémie de COVID-19 en raison de la maladie, des prix élevés des intrants agricoles et des interdictions de voyager.

Ce projet évaluera les perceptions des femmes et des jeunes personnes réfugiées au sujet des effets socio-économiques de la pandémie de COVID-19 et explorera les obstacles et les motivations face à leur mobilisation à l’égard de l’agripreneuriat dans le camp de personnes réfugiées de Nakivale. Il développera et mettra en œuvre une plateforme numérique d’agripreneuriat et déterminera sa faisabilité préliminaire, son acceptabilité et ses répercussions sur la sécurité économique et alimentaire, les connaissances, les attitudes et les comportements en matière d’agripreneuriat. Ce projet sera développé au moyen de discussions de groupe ciblées avec les femmes, les jeunes et les leaders communautaires. L’objectif de cette intervention éducative et économique est de renforcer la résilience post-pandémique des femmes et des jeunes personnes réfugiées vulnérables.

Le projet utilisera une approche interdisciplinaire composée d’un apprentissage en face à face et numérique, d’un soutien à l’information, d’un mentorat et d’un microcrédit pour améliorer la résilience post-pandémique. Il constituera un moyen plus accessible, abordable et innovant de renforcer la sécurité économique et d’accroître la culture numérique des femmes et des jeunes personnes réfugiées vulnérables. Étant donné qu’il utilisera des outils d’apprentissage numérique basés sur la téléphonie mobile, il pourra également être étendu et bénéficiera aux personnes habitant dans d’autres camps de personnes réfugiées.

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